mercredi 10 novembre 2010

Le septième art italien: Benigni


Roberto est le quatrième enfant de Luigi Benigni (1918-2004) et Isolina Papini (1918-2004), Roberto Benigni est né dans une famille toscane modeste. Fils unique après trois sœurs avec un caractère enjoué et expansif, il déménage avec toute sa famille à Vergaio où vit toute sa famille d'origine. Inscrit dans un séminaire qu'il abandonne après lesinondations de Florence du 4 novembre 1966, il suit ses études à l'institut technico-commercial Datini di Prato. Mais sa plus grande passion reste le spectacle.
Après s'être fait connaître en Italie comme chanteur et musicien, grâce à une chanson paillarde qu'il interpréta dans la sulfureuse émission Televacca, il monta sur scène pour la première fois en 1972, et à peine vingt jours après, il est au théâtre Metastasio di Prato avec le spectacle Le roi nu de Eugenij Schwarz, dirigé par Paolo Magelli. Il fait la connaissance à Florence de Donato Sannini et de Carlo Monni, qui l'engagent pour interpréter une forme de spectacles de rue. En automne 1972, il part pour Rome et se consacre pendant trois ans au théâtre expérimental en collaborant principalement avec Lucia Poli dans la compagnie Beat'72 au théâtre des satires, et en participant à divers spectacles.

Carrière cinématographique [modifier]

En 1975, il fait la rencontre, fondamentale pour sa carrière, de Giuseppe Bertolucci qui lui écrit un monologueCioni Mario di Gaspare fu Giulia : il obtient un grand succès, d'abord au théâtre Alberico de Rome puis sur toutes les scènes italiennes. Ce personnage d'un paysan toscan, en grande partie autobiographique, renferme déjà l'ambivalence qui caractérisera par la suite ses interprétations : d'un côté une irrésistible exubérance gestuelle et surtout verbale, de l'autre une candeur ingénue presque infantile qui laisse souvent transparaître une veine de surréaliste et de poésie mélancolique.
L'image du premier Benigni se forme donc sur un personnage peu commode et rebelle, craint d'un côté mais aimé de l'autre, imprévisible et capable en permanence de surprendre et même parfois de choquer. Apparu à une manifestation du Parti communiste italien, il prit dans ses bras le secrétaire général Enrico Berlinguer, geste surprenant à une époque où les hommes politiques italiens étaient réputés pour leur sérieux et leur formalisme. Il poursuit son activité cinématographique par des rôles de second plan, sauf dans le rôle d'un maître d'école bizarre dans le film Chiedo asilo de Marco Ferreri, et en 1978, il participe au programme télévisé de Renzo Arbore L'altra domenica, dans les vêtements d'un critique cinématographique lunaire et improbable.
Il collaborera une nouvelle fois avec Bertolucci en 1986 avec une anthologie de spectacles comiques tenus dans les rues et les théâtres de toute l'Italie, Tuttobenigni. C'est par l'intermédiaire de Bertolucci que Benigni entre en contact avec le metteur en scène Vincenzo Ceramiavec lequel il poursuivra sa carrière.
Benigni s'illustre dans plusieurs films comiques, comme Night on Earth de Jim Jarmusch (1991) dans lequel son personnage chauffeur de taxi confesse à un client, prêtre catholique, ses expériences sexuelles. En 1983, il commence sa carrière de réalisateur cinématographique avec Tu mi turbi film en quatre épisodes. Le film fut apprécié par le public et les critiques. C'est sur ce film qu'il rencontre Nicoletta Braschiqui deviendra sa femme le 26 décembre 1991. À partir de ce moment, elle sera présente dans quasiment tous les films de son mari. Puis il obtient un succès avec Non ci resta che piangere en 1984 où on retrouve beaucoup de gags.
En 1997, il rejoint la consécration internationale avec La Vie est belle, qui raconte la tragédie de l'Holocauste. Ce film raconte l'histoire d'une famille juive italienne séparée par les nazis. Une fois dans le camp de concentration, le personnage de Benigni parvient à sauver son fils en lui faisant croire qu'ils jouent à un jeu, et pour gagner, le fils doit en respecter toutes les règles. Benigni, fils d'un ex-déporté défendra son choix pour ce thème si délicat mais avec une approche différente : le tragi-comique ne fait rien d'autre qu'accentuer l'intensité dramatique et l'émotion de certaines scènes. On peut toutefois reprocher à ce film une vision assez peu réaliste des camps d'extermination.
Le film est nommé sept fois aux Oscars 1998 et remporte trois oscars : celui de la meilleure bande son pour Nicola Piovani, celui du meilleur film étranger et celui du meilleur acteur principal. Benigni est le premier non anglo-saxon à gagner dans cette catégorie, et il est le second acteur, après Laurence Olivier pour Hamlet en 1948, à avoir gagné un tel prix en étant réalisateur de celui-ci.

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